On ne va pas se mentir, être jeune parent ce n’est pas de tout repos.. Après la maternité, vous voilà tous les trois réunis à la maison, et… TADAM!! Qu’est ce qu’on fait maintenant. On attend qu’il se réveille, et ensuite on cherche pourquoi bébé pleure…
Entre les poussées de croissance où il réclame à manger à n’importe quelle heure, alors qu’on s’est focalisé sur la couche, ou que l’on a essayé de le rendormir parce que, non.. Ce n’est pas l’heure de manger.
Les maux de ventre que l’on ne perçoit pas toujours parce qu’il mange bien, que la couche est pleine et qu’il dort suffisamment.
Les rots coincés alors qu’il en a déjà fait trois…
Le fait qu’il ait froid, ou chaud, ou qu’une étiquette le gratte… Eh oui! pas facile l’art divinatoire avec bébés.
Bref, soyons honnête, le temps d’adaptation avec un nourrisson nous parait interminable, et justement on se sent minable.
Et bien figurez-vous qu’une jeune maman a décidé de se pencher sur les pleurs de son bébé !!
Parce que cette jeune maman se sentait “nulle, inadéquate et inutile”, parce que la phase la plus dure est de ne pas comprendre son nouveau-né, et que pour une mère les pleurs de bébé déchirent le cœur, Priscilla Dunstan maman Australienne a cherché à transcrire les sons de son bébé Tom, sur son carnet.
Cette dame, à l’ouïe incroyable, il faut le dire, s’est rendue compte à force d’observation que les autres bébés qu’elle rencontrait pleuraient de la même façon.
Treize années et plus d’un millier de bébés du monde entier étudiés plus tard, l’Australienne affirme avoir identifié une dizaine de phonèmes qu’elle a rattachés à autant de besoins. Un vocabulaire qui se met en place dès la naissance avec trois « mots » : Néh ; « Eh » ; « Aoh ».
Des sons qui se forment, explique-t-elle dans son livre, en raison des mouvements internes du corps : en fonction de leurs sensations, des raisons de leur inconfort, nos bébés prennent une posture différente. C’est cette posture qui va influencer la position de leur diaphragme et donc le son émis. Qu’ils soient Français, Australiens, ou japonais, tous les bébés du monde parlent donc, à la naissance, le même langage.
Imaginez qu’avec cette méthode, vous puissiez répondre plus rapidement aux besoins de votre enfant, prenez quelques instants, observez-le, écoutez-le et répondez-lui de manière adéquate.
Voici les sons les plus importants selon moi pour vous aider à être à l’écoute :
Les sons des nouveaux nés :
Néh : j’ai faim
Ce son est produit par la langue qui monte vers le palais. Normal, bébé se prépare à téter ! Parfois même, il tourne la tête pour chercher à téter un bout de la couverture sur laquelle il est posé ou ses petits poings.
Aoh: j’ai sommeil
Ce son vient directement du réflexe de bâillement. C’est le précurseur des autres signes du sommeil que vous avez certainement déjà notés. Bébé se frotte les yeux ou les oreilles, se tortille et il arrive qu’il se jette en arrière.
Eh: j’ai besoin de roter
C’est une série de petits sons courts « Èh ! Èh ! Èh ! ». Un peu comme quand vous avez une arête coincée dans la gorge. Bébé se tortille s’il est sur le dos.
Les sons à partir de 6 semaines :
Eerh: j’ai des gaz dans l’abdomen
Voici LE son le plu difficile à entendre. Il tord nos boyaux de parents. Cris stridents qui traduisent un grand stress, une urgence et une grande détresse.
Hèh: je suis inconfortable
Le H est aspiré comme le bébé chiot qui a trop chaud que l’on entend haleter. Il prévient souvent le trop chaud ou trop froid. Et aussi une étiquette qui grattouille, une piqûre d’insecte qui démange ou encore un eczéma.
Les sons à partir de 12 semaines :
Guèn: je fais mes dents
Lelaol: je me sens seul
Nah: j’ai soif
Ouin: je n’en peux plus
J’ai testé cette méthode et je dois dire que je la valide totalement !
En revanche, il faut beaucoup de patience, et d’observation afin de reconnaitre les sons, les assimiler et les mettre en relation avec le besoin. D’autant que ces sons sont souvent noyés dans un flot d’autres sons selon que votre enfant soit en début de demande ou si vous en êtes au stade où il hurle car vous ne l’avez pas compris. Distinguer un “néh” entre des “eghjy néh vhhlj”, croyez-moi il faut bien tendre l’oreille. 😊
Vous avez pleins de vidéos sur internet pour exercer votre oreille! Soyez curieux!! Foncez!
Heureusement, si cette méthode ne convient pas à toutes les oreilles, le corps parle aussi de lui-même mais nous en reparlerons peut-être dans un autre article 😉
Il faut s’armer de patience et surtout il est plaisant d’avoir un outil qui nous rassure sur la compréhension de notre nouveau-né. N’oubliez pas, tout de même de vous faire confiance, vous êtes LA personne qui connaît le mieux son bébé !!
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